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Carnet de films
10 septembre 2009

Voyage sous les mers

19134175de Jean-Jacques et François Mantello

2/5

Il est clair que la seule vocation de ce documentaire est de proposer de belles images en trois dimensions bien que d'une banalité incontestable, sans parler de la mise en scène complètement nunuche (de la voix off à la musique sans relief, ah ah). Or, ce spectacle visuel, qui nous coûte tout de même un petit supplément avec la location des lunettes, je ne le trouve même pas plus pertinent que l'expérience cinématographique classique. Passée l'attrait de la curiosité, cette impression de vision de près abolit le cadre bi-dimensionnel plat, et donc notre rapport physique face à la représentation du monde projeté, amoindrissant par extension la sensation du hors champ et donc toute la part d'imagination inhérente au cinéma. Mais peut-être aussi que c'était mes lunettes...

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Commentaires
J
En fait, en relief, le cinéma s'éloigne de son aspect pictural classique en deux dimensions et les limites du cadre ne sont plus du tout évidentes, puisque les images fuient par "l'avant" ou par l'"arrière" du plan de l'écran. Or il me semblait, et j'en ai testé l'effet en enlevant les lunettes, que le spectacle y perdait beaucoup. En fait, le choix du cadre est essentiel lorsque l'on regarde un film (sinon, reconnaissez-le, cela n'est pas la peine d'essayer d'aimer cet art si on ne prête pas attention à l'image). Mais cadrer c'est aussi exclure tout ce qui est hors champ. C'est pour ça que je parlais de la part d'imagination, et il y a beaucoup d'analogies pertinentes entre le cinéma et la psychanalyse, dont le domaine de l'inconscient peut trouver un prolongement par ce hors-champ. Un suspens se construit toujours par gestion de la valeur des plans qui ouvrent l'espace et l'enferment en même temps. Et notre position physique de spectateur, extérieure à cette réalité, n'est plus du tout la même lorsque l'on joue à nous faire croire que les images se rapprochent ou s'éloignent de nous. Alors ma réflexion était plutôt logique, c'est toute cette dimension artistique que je trouvais maltraitée par une pseudo avancée technique (et lucrative).
S
Je suis un peu impressionnée par votre faculté à aligner de jolis mots pompeux bout à bout, pour ne rien dire finalement. Je ne comprends même pas ce que vous voulez dire !
Carnet de films
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