Secret sunshine

de Lee Chang-Dong 3/5 Cet honnête film coréen pêche peut-être par un excès d'ambition, quelques longueurs et une mise en scène un peu trop convenue par rapport à l'extrême gravité dont il se fait le porte-parole. Mais le charme opère tout de même. Cette dépression découlant de la perte de l'enfant m'a rappelé le formidable film Keane de Lodge H. Kerrigan que je ne peux que précieusement recommander. Un détail non anodin, concernant les palmarès des grands festival dont les choix me frappent très souvent : Jeon Do-Yeon a obtenu le prix de la meilleure actrice à Cannes, touchant le jury par ses cris et pleurs très prononcés. Mais pour moi, le personne/acteur le plus émouvant du film, c'est l'homme (celui qui sourit tout le temps, pour mieux camoufler un désespoir et une impuissance peut-être tout aussi prégnants).

Comments

[jc durbant]

"pour moi, le personne/acteur le plus émouvant du film, c'est l'homme (celui qui sourit tout le temps, pour mieux camoufler un désespoir et une impuissance peut-être tout aussi prégnants)."

Très intéressant et confirmation dans un entretien en anglais du réalisateur (IHT):

"He behaves like a secondary character, a figure of fun because of his girth and clumsy ways.

"But if you watch closely, he is the focus of the film," the director said. "And, in a way, the storyteller. His eye is always on her, but she keeps looking up at the sky. And when she walks, she can only go in one direction, straight ahead, she can't look back. He has to follow her from a distance - if she looked behind her, she would see him."

Oui, il a presqu'une dimension christique, comme une sorte de bon samaritain qui aurait seul compris, certes confusément, ce que c'est de se montrer le prochain de ceux qui souffrent ...


http://jcdurbant.blog.lemonde.fr/2007/10/28/secret-sunshine-si-ce-n%e2%80%99est-lui-qui-donc-alors-a-job-like-figure-from-a-korean-kieslowski/