Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Carnet de films
16 mai 2007

Spiderman 3

18754166de Sam Raimi 2/5 Spiderman n’est pas un blockbuster. Qui pourrait être dupe ? Entre Sam Raimi et ses acteurs. Il est improbable qu’un tel niveau de conventionnalisme et de développement psychologique enfantin ne soit reçu qu’au premier degré (en dehors de l’immense majorité du public, certes). Spiderman 3 est beaucoup plus qu’un film de genre. Le générique, entre animation et film, est une grande merveille. Rien n’est fait pour gommer la touche naïve et archétypale des personnages du comics américain. Les cinq premières minutes auraient exactement pu être tournées par Woody Allen, pour le ton et pour le thème. Sam Raimi se moque bel et bien du cinéma mainstream, et c’est encore plus évident, lors de très parcimonieuses séquences à contre-pied pleines d’humour où il s’en donne à cœur joie. Il faut le savoir, Spiderman est un récit qui repose, non pas sur l'affrontement méchants/gentil, mais sur l’instabilité psychologique de Peter Parker, super héros anonyme malgré lui, et surtout malgré son tempérament excessivement sage et timide dans sa vie d’être humain. Dans ce troisième volet, un événement fantastique tiers (encore un ! Mais la crédibilité n’est plus de mise depuis longtemps dans cette série, nous sommes définitivement dans le règne de la merveilleuse insouciance) va accroître son conflit intérieur jusqu’à la schizophrénie. C’est justement la clef du film, le héros trop propre sur lui se met à basculer dans l’égocentrisme, le cynisme, voire la méchanceté. Et c’est précisément à ce moment là qu’il devient sympathique, séduisant, éclatant. Cependant la convention hollywoodienne rétablit très rapidement ce faux pas. Mais encore une fois, le développement psychologique est bien trop lisse et minimaliste pour être honnête. En conclusion, Spiderman est une sorte d’oeuvre pop hybride pleine d’auto-dérision, mais néanmoins bien trop longue et hésitante pour en faire un bon film (les séquences de grand spectacle sont en trop, c’est le grand paradoxe).
Publicité
Publicité
Commentaires
Carnet de films
Publicité
Publicité