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Carnet de films
20 août 2011

Melancholia

19771826de Lars Von Trier

2/5

Extra-filmique mais néanmoins pertinent :

"On sait quel « événement » vint redoubler à Cannes 2011 la présentation officielle de Melancholia - un coup de provoc' sans trop de conviction au sujet d'Hitler et de l'esthétique nazie, qui valut à Lars Von Trier d'être déclaré persona non grata, et de se répandre finalement en excuses. Aujourd'hui encore, alors que le film sort en salles, acclamé un peu partout, on feint de s'étonner : mais quelle mouche a piqué le Danois pour se saborder de la sorte, lui qui signait là son film, peut-être le meilleur, un film en tout cas moins roublard qu'à son habitude, un film qui, pour une fois, suscitait un enthousiasme presque unanime dans les rangs de la profession ? Il faut être un peu distrait, tout de même, pour ne pas reconnaître dans ce piteux esclandre un très habile happening promotionnel ; il faut vouloir s'aveugler pour ne pas identifier qu'entre le film et le show de la conférence de presse, court une même nécessité, un même récit. Ce récit, hautement mythologique, nourrit un autoportrait auquel Von Trier s'attelle depuis ses débuts. C'est le portrait fortement ritualisé de l'Artiste en génie tourmenté, du mauvais garçon incorrigible que traversent simultanément les courants, forcément complémentaires, de l'inspiration et de la névrose théâtralisée (sa peur panique de l'avion, emblème grand guignol de ce marketing du tempérament), sur l'air de : il faut pas m'en vouloir, c'est plus fort que moi. A ce titre, la pénitence qui fit suite au coup d'éclat (« on ne m'y reprendra plus, désormais les films parleront pour moi puisque je suis in-cor-ri-gible »), relève, à l'évidence, du même circuit hystérique, et donne son parachèvement logique à cette brillante construction publicitaire." (Jérôme Momcilovic - Chronicart)

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Commentaires
M
Le cinéma de Von Trier, c'est de la merde à l'état pur. Par un phénomène inexplicable, un certains nombre de gens intelligents et cultivés font semblant de s'extasier dessus. On a déjà connu ça dans le passé (avec Arrabal, par exemple), mais ça demeure déroutant et lamentable.
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