Au-delà de la haine

de Olivier Meyrou 4/5 Un documentaire très sobre sur le témoignage d’une famille dont le fils est mort noyé, sauvagement agressé et jeté dans un canal par une bande de jeunes néo-nazi, simplement parce qu’il était homosexuel et qu’il avait eu le malheur de croiser leur chemin. La caméra se fait très intelligemment oublier devant l’ampleur du drame et la souffrance de ses proches. Il faut saluer le courage du discours de ces gens qui ont su dépasser leur colère et leur dégoût immédiats, afin de propager, grâce à ce media beaucoup plus approprié que les télévisions et radios de l’éphémère actualité, un message profondément humaniste sur l’appel à la tolérance, y compris en direction des coupables.

Comments

[bonjour]

J'ai longtemps habité la ville de la famille de François c'est, je l'avoue un des éléments qui a motivé mon message : quelle est la force qui anime cette famille pour renverser la haine ? Nous sommes en période pascale pour l'Eglise Crétienne, je suis moi-même chrétienne pratiquante et engagée, l'exemple du Christ assassiné pour avoir donné trop d'amour me paraît une image vivante de notre religion, mais l'assimiler à ce point. Profond respect de ma part, communion dans l'Esprit, ce sont les mots qui ne sont qu'humains. Ceux qui traduisent ce comportement n'existent pas, ou peut-être si : le vrai chemin de la sainteté...

[psykokwak]

Cette histoire rappelle celle de Matthew Shepard dont un film a été tiré "L'affaire Matthew Shepard" de Roger Spottiswoode en 2001. Je ne sais pas si tu as eu l'occasion de voir ce film. je me souviens du retentissement du meurtre de Matthew, alors que l'assassinat de François Chenu n'a pas eu autant d'échos. Dans le film de Spottiswoode on voit également l'évolution des parents qui à la fin délivrent un message de "tolérance" alors que l'environnement restait très homophobe.